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La pylul à mémé
29 novembre 2004

le temps sont des pierres que l'on égrènent...

Le temps sont des pierres que l'on égrènent. Les jeter dans la mare. Avant même de les avoir usées. Les jeter pour troubler l'ordre des choses. Les eaux troubles se rient de ces actions inutiles. Les pierres se perdent dans leurs ventres toujours insatiables et insatisfaits. Elles coulent au fond sans même faire de ricochets. Les actions médiocres ne connaissent pas la beauté du geste. Elles ne sont que des échecs, des erreurs, des déceptions.

Alors, les jeter dans la mare. Tapissant le sol d'une couche immonde d'actions médiocres. Le jeteur de pierres est seul et lâche. La complaisance d'une action médiocre sans jamais vraiment tenter le bel exploit. Les ricochets. Les ricochets du temps qui s'étend, du temps qui rebondit en actions nouvelles.

Le jeteur de pierre est aveugle. Aveugle de ses moyens, aveugle de l'infinie des possibilités. Il ne fait que jeter ses pierres, une à une. Il croit se délester alors qu'il s'enfonce. Il coule dans les eaux troubles du temps aliéné. Il oublie ses rêves, il oublie sa liberté. Il ne garde que ses souvenirs qu'il lui faut jeter dans les eaux troubles. Il croit les jeter, mais ne les jette jamais. Incrustées sous sa peau, comme des bleus invisibles à l'œil nu.

L'œil nu, l'œil qui ne verrait ni pierre ni eau trouble ni action médiocre. L'œil nu qui se tourne vers l'inconnu. L'inconnu paisible et surprenant.

Alors il y a le porteur d'eau et le jeteur de pierres. Le porteur d'espérance et le porté disparu. L'œil nu et l'œil crevé.

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Commentaires
D
nuuuuuut... vous n'avez pas gagné le micro onde..<br /> ces quelques vers sont de "biiiip" dans "bip bip"<br /> hé! trouve toi même!<br /> ça c'est un défi de pat@!!
S
trés bô poème, chère carrie...depuis stephen king je suis un peu traumatisée, attention au choix des prénoms...<br /> c'est de toi ô grande Dudul ?<br /> merci de t'être exprimée en tous les cas...<br /> Jean-Claude n'a pas le temps d'écrire des poèmes, il philosophe à ses heures perdues pour nous expliquer le monde...
D
"Ainsi la Prairie<br /> À l'oubli livrée,<br /> Grandie, et fleurie<br /> D'encens et d'ivraies<br /> Au bourdon farouche<br /> De cent sales mouches."<br /> <br /> ces quelques vers(hips!) sont tirés de:<br /> <br /> a)-"aware the world" de JC van damme<br /> b)-"la vérité vrai sur cette putain de maison dans cette prairie pourrie" de carrie ingalls<br /> c-)c'est de qui déjà?
S
à vous, gens de passage réguliers ou non sur le blog...j'aurais aimé lire vos commentaires sur ce texte: interessant ou non, incompréhensible ou non, esthétique ou non... faire partager votre vision du temps peut-être...
La pylul à mémé
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