Au "non" des femmes! Meeting du 25 mai 2005-Alpexpo-Grenoble
Voix déterminées et percutantes que les voix de «gauche » (entendons gauche/humaniste comme une simple direction indépendamment de quelque parti!…) réunies ce mercredi 25 mai 2005 à Grenoble dans ce meeting pour un « non » uni, un «non » du cœur, un «non » du peuple… pour le respect des droits fondamentaux et dans la lutte contre ce traité constitutionnel ultra libéral… on pourrait même se passer du terme « constitutionnel » .… traité économique ultra libéral qu’on essaye de nous imposer par une propagande déloyale, inacceptable… les médias ne font état du « non » qu’en mettant en avant un «non » fasciste replié sur lui même, en faisant sans vergogne allusion au 21 avril 2002...et aux partis d’extrême droite… Ils culpabilisent, discrédite, bâillonne le « non » de «gauche » , cri du peuple brisé dans les rouages du marché en cours et à venir, peuple de France, peuple d‘Europe…
Les femmes, ce soir, ont pris la parole et la gardent… montent d’un ton…s’imposent, explosent, certaines avec les larmes aux yeux, les larmes de l’espérance, la force douce…la force nouvelle…la force de la raison qui se doit de contrer ce processus de marchandisation de nos vie que l‘Europe des nantis tente d‘institutionnaliser…
L’enjeu pour les femmes est de taille!!:
Le traité constitutionnel ne reconnaît pas aux femmes le droit de disposer de leur corps tout en prônant la libre circulation des services et des capitaux( qu‘en sera t-il de la prostitution?), il n’assure pas les droits fondamentaux de la contraception, de l’IVG mais aussi du divorce… s’il ne remet pas directement en cause le droit des femmes françaises, il n’apporte aucune avancée à la volonté des femmes européennes qui réclament ces droits…et ne garanti en rien la pérennité des nôtres…
Quant au droit au travail, il disparaît au profit du droit de travailler et de la "liberté de chercher un emploi"! Or avoir un emploi est la condition de l'autonomie des femmes. Les femmes, parce qu’elles sont majoritaires parmi les précaires, parce qu’elles assurent les soins aux personnes quand le service public ne s’en charge plus, parce qu’elles interrompent plus souvent leur carrière professionnelle…, sont les premières victimes des réformes libérales. Ainsi faire entrer les femmes sur le marché du travail n'est pas envisagé dans un souci d'égalité (en tant qu'accès à l'autonomie financière) mais parce que c'est profitable d'un point de vue économique : temps partiel, faibles salaires, pression sociale pour concilier vie familiale et vie professionnelle sont le lot des femmes et font le jeu du libéralisme!( cf plus bas le texte de Pylame « imaginer le monde aujourd’hui »)…
Oui, bien sûr, il y avait des partis ce soir là, des drapeaux, des autocollants…et j’avoue que c’était ma principale appréhension… mais à l’appel de Marie Georges Buffet, tout ces drapeaux, autocollants, partis, individus, privé, public, femmes, hommes, jeunes, vieux, Fsu, Lcr, organisations pour la paix, organisations paysannes, ATTAC, verts…etc etc etc etc… tout ces semblants de différences… ce soir étaient appelés à se rassembler, s’unir, dans ce combat tout simplement humain, citoyen…et la réponse fut enthousiaste!!
Unir nos couleurs le 29 mai mais aussi après, unir nos différences et dessiner ensemble l’avenir de l’Europe, l’Europe des peuples car il ne peut en être autrement….
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